PRÉSENTATION DE LA MÉDECINE ANTHROPOSOPHIQUE
La médecine anthroposophique (MA) est née en Europe en 1920 de la collaboration d’un groupe de médecins, notamment la Dre Ita Wegman, avec Rudolf Steiner, philosophe et fondateur de l’anthroposophie. La MA a connu un développement important et continu qui a abouti à une reconnaissance officielle comme « orientation thérapeutique particulière » dans la loi allemande de 1976 sur le médicament. Depuis 1999, la MA est une méthode médicale complémentaire reconnue officiellement en Suisse par la Chambre Médicale (FHM) à l’instar de la médecine chinoise, de l’ayurveda, de l’homéopathie et de la naturopathie. La MA est également intégrée dans le système de santé publique au Brésil et en Autriche.
La MA est pratiquée dans plus de 60 pays et notamment dans 25 structures hospitalières, 2 hôpitaux universitaires et 120 centres de soins répartis en Allemagne, en Italie, aux Pays-Bas, au Brésil et en Suisse.
En Europe, sur la base du nombre de prescriptions, il a été estimé que les médicaments anthroposophiques sont prescrits par plus de 30 000 médecins dans 21 des 27 états membres de l’UE, ainsi qu’en Norvège et en Suisse.
La MA est apparue en France autour des années 1930. La première association médicale anthroposophique a été créée en 1974. Aujourd’hui, environ 350 médecins sont inscrits dans les associations médicales anthroposophiques françaises.
Une démarche fondée sur des principes éthiques
La MA s’appuie sur des valeurs fondamentales qui déterminent le cadre éthique de sa pratique :
1/ Le principe d’évolution et la liberté individuelle
L’être humain est un être en évolution permanente. Chaque être humain suit un chemin individuel vers la liberté que l’acte médical se doit de respecter. Ce principe est formulé dans l’œuvre de Rudolf Steiner par le concept de « l’individualisme éthique » [1].
2/ Le principe de responsabilité vis-à-vis de l’environnement naturel et social
La santé individuelle et collective ne peut se développer en faisant abstraction de celle de la planète ni de celle de l’environnement socioculturel. Concrètement, cela implique que les traitements doivent respecter l’environnement naturel et socioculturel.
3/ Les fondements scientifiques
La MA est intégrative par essence : elle s’appuie sur les données scientifiques de la médecine universitaire qu’elle élargit vers les domaines du corps vivant, du psychisme et de la conscience.
LA MÉDECINE ANTHROPOSOPHIQUE EN TANT QUE SYSTÈME MÉDICAL
L’organisme humain en tant qu’unité fonctionnelle autonome
La MA considère l’organisme humain comme une unité fonctionnelle, intégrant plusieurs niveaux qui correspondent aux règnes de la nature (minéral, végétal et animal). Ces concepts ont été présentés et précisés dans l’ouvrage : Rudolf Steiner et Ita Wegmann « Données de base d’un élargissement de l’art de guérir » [2], ainsi que dans les ouvrages de Rudolf Steiner : « Médecine et science de l’esprit » [3] et « Thérapeutique et science de l’esprit » [4].
La MA distingue quatre niveaux d’organisation hiérarchisés :
Le niveau corporel correspond aux structures physiques et moléculaires mesurables et quantifiables, c’est-à-dire à ce que décrivent les sciences médicales fondamentales.
Le niveau physiologique fonctionnel permet d’intégrer les substances physiques dans le domaine du vivant. Ce niveau dynamique d’organisation, commun avec le règne végétal, imprègne, conditionne et organise le niveau physique.
Le niveau sensitif et psychique, commun avec le monde animal, fait de l’être vivant un être doué de perceptions, de sensations et de mouvements physiques et psychiques. Sur ce niveau sont fondés les systèmes respiratoire, circulatoire, nerveux et locomoteur.
Le niveau de l’individualité correspond au « JE » de l’être humain, se manifestant par la conscience. Ce niveau spirituel pénètre et modèle l’organisme entier, il laisse son empreinte à travers le niveau psychique, et le niveau physiologique fonctionnel jusqu’au niveau physique (système HLA, groupes sanguins, etc.). Il se manifeste par les particularités corporelles spécifiques comme la station verticale et dans les fonctions cognitives, la capacité de donner sens ou orientation spirituelle à la biographie individuelle.
Ces quatre niveaux d’organisation interagissent entre eux selon trois modalités fonctionnelles différentes :
Le système neurosensoriel inclut le système nerveux et les organes sensoriels, il est prédominant au niveau céphalique. Les fonctions de perception, de pensée et de conscience sont au premier plan dans ce système.
Le système métabolique et moteur prédomine dans les organes de la digestion et de l’appareil locomoteur.
Le système rythmique s’appuie sur le système circulatoire et le système respiratoire. Il est responsable de l’organisation chronobiologique de l’organisme humain.
Toute maladie résulte d’une rupture d’équilibre au sein de l’organisation fonctionnelle tripartite, ce qui occasionne une manifestation neurosensorielle ou métabolique au mauvais endroit et/ou au mauvais moment.
Une démarche thérapeutique globale
Le but de la MA n’est pas seulement de traiter des maladies, mais en réintégrant dans sa démarche diagnostique et thérapeutique le patient autour de sa maladie, son objectif est de promouvoir un état de santé optima, la salutogénèse d’Antonovsky [5]. La maladie n’est pas simplement perçue comme un mal à faire disparaître, elle est également considérée comme une épreuve de l’individualité qui peut permettre la découverte et la prise de conscience de nouveaux aspects d’elle-même et par voie de conséquence une métamorphose de sa dynamique biographique.
La thérapeutique médicamenteuse
La thérapeutique médicamenteuse anthroposophique consiste à mettre en relation des substances minérales, végétales ou animales empruntées à la nature avec le déséquilibre fonctionnel de la maladie, afin de stimuler les fonctions d’autorégulation qui permettront de rétablir l’équilibre rompu. Les médicaments se présentent sous forme de préparations homéopathiques (pour 92 % des préparations) ou phytothérapiques. La MA utilise également des procédés pharmaceutiques spécifiques conformes aux pharmacopées nationales ou européennes (préparations des souches par la chaleur, décoction, infusion, incinération ou métaux végétabilisés par exemple). Ils sont administrés par voie orale, par voie injectable sous-cutanée, en application externe sous forme de pommade, de collyre et sous forme de suppositoires.
La thérapeutique non médicamenteuse sollicite la participation active du patient
Les thérapies anthroposophiques telles que l’eurythmie thérapeutique, les activités d’art-thérapie (peinture, modelage, chant, musique, art de la parole), l’étude biographique, la physiothérapie anthroposophique (regroupant différentes techniques de massage) ou encore les soins infirmiers anthroposophiques constituent une partie importante de la MA. Elles sont en voie de développement en France.
UNE DÉMARCHE QUI S’INSCRIT DANS LE SYSTÈME DE SOINS
La MA est pratiquée par des professionnels de santé, en particulier par des médecins généralistes ou par des spécialistes, doublement formés : en médecine universitaire et en médecine anthroposophique. Ces médecins reçoivent les mêmes catégories de patients présentant les mêmes types de pathologies que l’ensemble des médecins [6]. Elle est donc pleinement intégrée dans le système de soins et n’a pas d’impact négatif sur l’organisation des soins.
Les indications de la médecine anthroposophique
La MA intervient dans toutes les situations de la pratique médicale quotidienne, tant dans les pathologies aiguës que chroniques :
- Utilisée en première intention si possible, elle permet souvent d’éviter le recours aux médicaments ayant des effets secondaires indésirables (psychotropes, anti-inflammatoires et corticoïdes) ainsi qu’aux antibiotiques (ce qui contribue à la lutte contre l’antibiorésistance). Cette indication en première intention est particulièrement utile dans les situations à risque que peuvent présenter les patients fragilisés : en gériatrie (polypathologies, patients polymédiqués), en obstétrique et en pédiatrie.
- En accompagnement des traitements conventionnels si nécessaire, la MA permet :
- D’améliorer la tolérance et de réduire les effets secondaires des traitements, en particulier dans les maladies chroniques ainsi qu’en traitement de support en oncologie (cf. études concernant le Viscum album).
- D’éviter l’accoutumance et la dépendance (diminution ou sevrage des psychotropes en psychiatrie, des anti-inflammatoires et des corticoïdes en rhumatologie par exemple).
- Par l’individualisation thérapeutique, elle ne se contente pas, dans les maladies chroniques, de gérer les symptômes, mais d’optimaliser le bien être du patient.
- Enfin, la MA intervient également en relais des traitements conventionnels :
- En cas d’échec thérapeutique ou de contre-indication (affections musculosquelettiques, allergies, maladies auto-immunes, etc.).
- Pour éviter les récidives dans de nombreuses situations (les maladies infectieuses de la sphère ORL et broncho-pulmonaires, les allergies et les épisodes asthmatiques, les dermatoses atopiques, les états anxiodépressifs, les affections rhumatismales, etc.).
LA FORMATION EN MÉDECINE ANTHROPOSOPHIQUE
Des standards internationaux
Un programme international de formation des médecins (Core Curriculum) a été défini par l’Association Internationale de Médecine Anthroposophique (IVAA : https://www.ivaa.info). Le suivi de ce cursus est sanctionné par l’obtention d’un Certificat International en Médecine Anthroposophique délivré par la Section Médicale du Goetheanum (Dornach, Suisse) (https://medsektion-goetheanum.org). Une procédure d’accréditation des organismes de formation est en cours d’implémentation.
Le référentiel de formation de l’OMS
L’OMS a publié le 28 mars 2023 un référentiel pour la formation en médecine anthroposophique (https://apps.who.int/iris/handle/10665/366645). Cette publication qui vise à garantir la formation minimale des professionnels de santé, et ainsi de garantir la sécurité des patients, invite les nations à traduire ces critères en normes nationales de formation.
Pour plus d’information : https://www.arema-anthropomed.fr
LA RECHERCHE EN MÉDECINE ANTHROPOSOPHIQUE
La recherche en MA est en grande partie menée par des instituts de recherche médicale souvent rattachés à des hôpitaux ou des universités (Coordonnées et listing des instituts de recherche sur : https://medsektion-goetheanum.org).
La recherche en physiologie et physiopathologie
Le concept de santé en tant qu’équilibre régulé dans le temps est étudié à la fois sur le plan expérimental et sur le plan clinique.
http://www.rhythmen.de/en/?PHPSESSID=vsjcv2ndg1tbkne8h55dtqv4o3
L’évaluation de la médecine anthroposophique en tant que système
Les Études AMOS (Anthroposophic Medicine Outcomes Studies) :
L’évaluation de la MA en tant que système a été l’objet de la série d’études AMOS [6,7,]. Entre 1998 et 2012, ces études répertorient plusieurs milliers de patients suivis par plusieurs centaines de médecins pratiquant la MA comparés aux patients suivis par un nombre équivalent de médecins pratiquant la médecine conventionnelle. Les pathologies étudiées allaient de l’asthme et la migraine aux lombalgies chroniques et à la dépression. En pédiatrie, les études concernaient le TDAH (trouble du déficit de l’attention avec ou sans hyperactivité).
Un réseau de pharmacovigilance EVAMED [8] témoigne du très faible taux d’effets indésirables des traitements médicamenteux anthroposophiques. La sécurité de la forme galénique injectable a également démontré le très faible taux d’effets secondaires.
LA RECHERCHE FONDAMENTALE ET CLINIQUE
La recherche fondamentale et préclinique
Certaines plantes utilisées en MA font plus particulièrement l’objet d’une recherche fondamentale préclinique qui vise à démontrer et confirmer leur activité. C’est le cas du gui, le Viscum album, utilisé en soins de support en oncologie et de Bryophylum pinnatum (Kalanchoe pinnata) utilisé pour ses propriétés sédatives et dans le traitement des troubles du sommeil.
La recherche clinique
La recherche clinique en MA est relativement ancienne, les premiers recueils de cas cliniques remontent à 1923. En dépit des nombreux obstacles (l’individualisation thérapeutique en particulier), des études à la méthodologie conforme aux standards actuels se sont progressivement développées depuis une vingtaine d’années. Elles sont bien répertoriées dans le HTA (Health Technology Assessment report) présenté ci-dessous.
Évaluation Générale de la Médecine Anthroposophique sous forme d’un « HTA report » publié dans l’ouvrage Anthroposophic Medicine, Effectiveness, Utility, Costs, Safety [9,10]
C’est ce rapport demandé par l’Office Fédéral des Assurances Sociales Suisse (OFAS) afin d’évaluer la MA dans le cadre du programme d’évaluation des médecines complémentaires (PEK) qui est à l’origine de sa reconnaissance officielle.
Cet ouvrage, publié en 2006 (révisé en 2011), rend notamment compte de l’ensemble de la recherche clinique en médecine anthroposophique. 195 études répondant à des critères de qualité méthodologique actuels y sont rapportées et évaluées. 127 de ces études portent sur 4 domaines principaux : 8 sur la médecine anthroposophique en tant que système (seules les premières études AMOS sont répertoriées), 18 études dont 3 essais randomisés contrôlés sur le traitement de la douleur et de traumatismes, 5 études sur les thérapies non médicamenteuses et 96 études sur le traitement par le Viscum album (dont 15 essais randomisés contrôlés).
Sur ces 127 études, 119 montrent un effet positif pour les groupes ayant reçu un traitement anthroposophique, c’est-à-dire un résultat comparable ou supérieur au traitement conventionnel en ce qui concerne au moins un critère cliniquement pertinent, ou une amélioration cliniquement significative. 7 études n’ont pas mis en évidence de résultat positif. Une étude a rapporté une tendance négative. La qualité méthodologique d’une proportion importante de ces études laissait à désirer, notamment dans les études rétrospectives les plus anciennes. Toutefois, même lorsque seules les études de bonne qualité méthodologique sont prises en considération, le résultat positif global persiste. La sécurité de la MA fait l’objet d’un chapitre entier de l’ouvrage. Une étude prospective conclut à une baisse des dépenses de santé de 400 euros par patient à partir de la deuxième année de traitement. En 2011 a été publiée une mise à jour de l’évaluation de la recherche clinique médicale anthroposophique incluant 70 nouvelles études cliniques réalisées et publiées depuis 2005.
Les études de cas (case studies) :
Les publications d’études de cas cliniques (case studies), rigoureusement documentées, permettent de rendre compte du processus thérapeutique fondé sur l’individualisation. Ces études prennent de plus en plus d’importance dans la littérature médicale.
Pour des informations plus exhaustives concernant la recherche fondamentale et clinique en MA, consulter : https://www.medsektion-goetheanum.org et https://www.anthromedics.org
LE VISCUM ALBUM — Études cliniques
Les médicaments anthroposophiques les plus étudiés en recherche clinique sont les préparations à base de gui, utilisées le plus souvent comme traitement de support oncologie.
140 études cliniques dont 34 études randomisées (RCT — Randomized Control Trials) concernant le Viscum Album ont été publiées.
Nombre de ces études sont des études rétrospectives ou de cohorte. Les RCTs sont cependant suffisamment nombreux pour avoir fait l’objet de deux « Cochrane Review » en 2008 et 2020 [11, 12]. Cette revue a identifié 21 essais randomisés contrôlés. Si elle conclut à un niveau de preuve faible en raison d’insuffisances méthodologiques, elle relève des éléments positifs, notamment en termes de qualité de vie.
Depuis 2008, plusieurs autres études contrôlées (RCTs ou non) ont été réalisées et ont rapporté des éléments positifs dans l’accompagnement des traitements du cancer du sein et du cancer du pancréas. Ces RCT concernent principalement l’amélioration de la qualité de vie et de la tolérance à la chimiothérapie concomitante. Elles ont également fait l’objet de plusieurs revues systématiques. En 2013, une RCT concernant le traitement complémentaire par VAE (Viscum Album Extract) dans le cancer du pancréas localement avancé ou métastatique a montré une prolongation de la durée de survie.
Depuis 2013, de nombreuses études cliniques concernant le Viscum album ont été publiées. Pour plus d’information, consulter : https://www.mistel-therapie.de.
Les accusations de la Miviludes
La Miviludes (Mission Interministérielle de Vigilance et de Lutte contre les dérives sectaires) avait classé, dans son rapport « Santé et dérives sectaires » de 2012, la médecine anthroposophique parmi les méthodes thérapeutiques à risque de dérives sectaires (https://www.miviludes.interieur.gouv.fr). Elle a été condamnée le 20 avril 2018 (jugement définitif) par le Tribunal administratif de Paris à retirer la médecine anthroposophique de tous ses supports. Malgré ce jugement, la Miviludes continue à jeter le discrédit sur la médecine anthroposophique…
Références-Bibliographie
1.Rudolf Steiner. Philosophie de la liberté. Éditions anthroposophiques romandes .1997.
2.Rudolf Steiner, Ita Wegman. Données de base pour un élargissement de l’art de guérir. Éditions Triades 1978.
3.Rudolf Steiner. Médecine et science spirituelle. Éditions anthroposophiques romandes.2011.
4.Rudolf Steiner. Thérapeutique et science spirituelle. Éditions anthroposophiques romandes.1990.
5.Aaron Anthonowsky. Unravelling the Mystery of Health. San Francisco. Jossey-Bass Publishers.1987
6. Anthroposophic therapies in chronic disease: the Anthroposophic Medicine Outcomes Study. Harald J Hamre et al. Eur J Med Res 2004,
7. Long-term outcomes of anthroposophic treatment for chronic disease, Harald J Hamre et al. BMC Res Notes 2013.
8. EVAMED. Evaluation of Anthroposophic Medicine Pharmacovigilance Network.
9. Kienle GS, Kiene H, Albonico HU.Anthroposophic medicine: effectiveness, utility, costs, safety. Stuttgart, NY: Schattauer Verlag; 2006.
10.Kienle GS, Glockmann A, Grugel R, et al. Klinische Forschung zur Anthroposophischen Medizin-Update eines Health Technology Assessment- Berichts und Status Quo. Forsch Komplementmed 2011; 18:269-82.
11.Markus Horneber, Gerd van Ackeren, Klaus Linde, Matthias Rostock. Misteltoe therapy in oncology. Cochrane Database of Systematic Review-Intervention.2008
12. Horneber M, Van Ackeren G, Linde K, Rostock M. Misteltoe treatment in cancer patients. Cochrane Database; 2020
Docteur Robert Kempenich
Email : ass.arema@orange.fr
Site web : https://www.arema-anthropomed.fr
Président de l’AREMA (Association pour la Recherche et l’Enseignement en Médecine Anthroposophique).
Membre du CA du GETCOP (Groupe d’Évaluation des Thérapies Complémentaires Personnalisées et des Pratiques Innovantes).
Membre du CA d’HomeoFrance.
Membre du CA de la SHISSO (Société Homéopathique Internationale de Soins de Support en Oncologie)
Ancien président de la Société Savante de Médecine Anthroposophique.
Ancien membre de l’advisory board de l’étude paneuropéenne CAMbrella.
Ancien président de l’ECPM (European Council of Doctors for Plurality in Medicine).
Ancien membre du CA de l’IVAA (Fédération Internationale des Associations Médicales Anthroposophiques).