Michèle Eccli-Poirier et Régis Poirier

Qu’est-ce que le Shiatsu ?

SHIATSU est composé de deux mots : SHI = doigt et ATSU = pression

ORIGINES

C'est une technique de toucher profond codifiée au début du XXe siècle par TAMAI TEMPAKU au Japon. Il est l'héritage de diverses techniques ancestrales de massages (Anma, Tuina, pratiques familiales...) d'acupression et constitué aussi d'étirements, de frottements, de pressions profondes, sur la totalité du corps. C'est une technique dite holistique car elle traite en totalité et simultanément le corps et les aspects immatériels de l'être.

Il est officiellement partie intégrante de la médecine Japonaise depuis 1954 grâce à TOKUJIRO NAMIKOSHI. Il a été reconnu comme « médecine non-conventionnelle digne d’intérêt » dans la résolution européenne Lannoye/Collins, du 29 mai 1997 (résolution A4-0075/97) en faveur de la réglementation des médecines non-conventionnelles. 

TECHNIQUE

Il existe deux courants d'où ont dérivé par la suite différentes techniques et écoles. Toutefois, toutes partagent les mêmes fondements et buts communs, notamment sur la profondeur et la précisions des pressions et la considération holistique de l’individu.

1) le courant officiel au Japon est le Shiatsu de TOKUJIRO NAMIKOSHI, qui effectue des pressions très profondes en suivant des grilles ou zones bien définies propres à chaque affection. Cette technique se rapproche beaucoup de la kinésithérapie et de l'ostéopathie, pratiques auxquelles Namikoshi était formé. Les premiers enseignements du Shiatsu en France, dans les années 1970, étaient réservés aux kinésithérapeutes et infirmières pour les connaissances anatomiques et physiologiques que la pratique exigeait.

2) la pratique de MASUNAGA intègre les connaissances de la Médecine Traditionnelle Chinoise (MTC) qui s’appuie sur les concepts de Qi[1], méridiens, yin-yang, énergie, et celles de la psychologie occidentale à laquelle il était formé. Ce shiatsu tient compte du lien étroit corps-esprit et passe toujours par le corps pour guérir l'esprit. Les pressions se feront sur les méridiens et points spécifiques après un bilan énergétique au niveau du hara[2] ou/et des pouls, de l'observation de la langue, etc.

L’objectif du Shiatsu est de faire circuler le Qi, le principe de vie préalable à la matière et à l'énergie. En Shiatsu, la notion de mouvement continu, fluide, harmonieux est centrale.  Ce qui est figé est mort. L'équilibrage énergétique obtenu par le shiatsu permet d'optimiser les grandes fonctions physiologiques de l'organisme, la gestion des émotions, la souplesse et la mobilité du corps et de l'esprit.

IMPACT PHYSIOLOGIQUE

La pratique du Shiatsu conduit à des réactions physiologiques multiples : 

  • Légère accélération de la circulation sanguine
  • Légère augmentation de la température centrale
  • Drainage lymphatique profond
  • Légère baisse de la glycémie
  • Diminution de l'inflammation par renouvellement des mitochondries producteurs d'énergie, donc baisse de production de cytosines (hormones cellulaires inflammatoires), effet antalgique
  • Ralentissement du rythme cardiaque, de la fréquence respiratoire et baisse de la pression artérielle
  • Augmentation de la diurèse
  • Augmentation de la motilité intestinale
  • Augmentation de la capacité respiratoire
  • Favorise l’irrigation des organes internes et les fonctions digestives
  • Augmentation des défenses immunitaires

IMPACT NEUROLOGIQUE

Comme tous les touchers profonds le Shiatsu fait appel au cerveau postérieur, limbique, animal, qui va favoriser l'instinct, le ressenti, l'empathie, l'intérêt pour le groupe. Le shiatsu permet au cerveau antérieur logique, raisonnant, pensant, calculant, gérant, de se mettre au repos. Il se créera un équilibre entre le rationnel et le subjectif.

La stimulation profonde de toutes les zones du corps permet d'équilibrer le système nerveux sympathique et parasympathique, équivalent yin/yang en médecine traditionnelle chinoise. Ceci est d'autant plus précieux actuellement que les dystonies neurovégétatives et le stress d'un cerveau antérieur surexploité sont prédominants, avec toutes les conséquences physiopathologiques que l'on connaît.

OBJECTIFS ET UTILITÉ DU SHIATSU

Le corps est un magnifique livre unique où s'inscrivent les expériences les plus marquantes de nos vies, décodées par les mains du praticien en shiatsu. Chacune se manifeste en perturbation énergétique, précurseur parfois d'une symptomatologie perturbant le bien être, voire d'une pathologie plus grave. Assurer en permanence la fluidité de l'énergie équivaut à laisser la vie circuler librement en soi.

Le Shiatsu a donc avant tout un rôle préventif, pour maintenir la santé, ou à visée de bien-être.  

Il contribue, comme différents touchés, à une meilleure connaissance de soi. Le fait d’accepter d'être touché :  cette peur plus ou moins consciente est bien plus répandue que l'on ne le pense généralement. Elle se manifeste sous les mains du praticien par des tensions des muscles superficiels, la rigidité du corps, des yeux grands ouverts, de la logorrhée... Il permet également une prise de conscience de mauvaises postures au travers de la mise en évidence par le toucher de tensions musculaires, d’un déséquilibre du bassin, etc.

Le Shiatsu est également mobilisé en accompagnement :

  • Pour des pathologies lourdes et/ou chroniques, en vue d’atténuer des symptômes concomitants (nausées, insomnies, douleurs...). Il participe à l’espacement des crises dans le cas de maladies auto-immunes et/ou invalidantes
  • Amélioration de la mobilité, baisse de la consommation d'antalgiques, baisse du stress...
  • Dans les soins palliatifs, où il contribue à diminuer l'angoisse, les douleurs, et à l’apaisement profond. L’empathie du toucher atténue la solitude et compense celui des soins...
  • Lors de la grossesse et de l'accouchement, pour atténuer les douleurs de dos, de bassin, les jambes gonflées, etc., mais aussi pour faciliter l'accouchement et limiter l'angoisse et la déprime du post-partum. (cf. Travaux de Suzanne YATES ) 

Le Shiatsu présente aussi un intérêt pour accélérer la récupération, que ce soit après une chirurgie, mais également en milieux sportifs, comme les marathoniens ou pratiquants d'ultra Trail (cf. Mémoires disponibles à la FFST).

Comment le Shiatsu peut-il aider en cette période de Covid ?

Les constats rapportés dans ce texte sont issus des observations faites par plusieurs praticiens de Shiatsu lors des séances qu’ils ont dispensées depuis le début de la pandémie. La période troublée engendrée par la pandémie, impact notre mode de vie et l’ensemble de l’organisation, engendre des perturbations physiques et psychologiques. Le shiatsu trouve toute sa place comme technique de soutien physique et mental et comme observateur fin des dégâts produits sur le système énergétique et la santé en général. En effet, le corps va marquer toutes ces atteintes et le Shiatsu va permettre de les déceler, de les comprendre et pour la plupart, de les dissoudre.

S’il se place parfaitement lors de la convalescence où l'aide « tonificatrice » est particulièrement bienvenue, la pratique du Shiatsu présente des LIMITES très claires lors d'atteintes physiologiques avérées par le virus.

LIMITES

Règle d'or en MTC, on ne tonifie jamais une énergie lors d'épuisement profond. Ainsi le Shiatsu ne sera pas pratiqué en cas de fièvre élevée car il augmente la température centrale, ni lors de troubles de l'hémostase car il y a activation de la circulation sanguine et lymphatique (risques d’embolies, de phlébites, de caillots, etc.). De plus s'il existe une dyspnée et/ ou un encombrement pulmonaire important, le décubitus ventral ou dorsal strict est prohibé. Seul le repos et les exercices respiratoires à l'extérieur sont indiqués.


Le Shiatsu va trouver être mobilisé pour pallier les désordres émotionnels majeurs induits par cette situation, désordres qui vont impacter le corps dans sa liberté de mouvement et dans ses grandes fonctions physiologiques.  Nous nous placerons donc sur ce terrain.
Il est toutefois nécessaire en préambule de préciser quelques notions fondamentales de MTC sur lesquelles s'appuient la technique et le sens du shiatsu et spécifiquement les relations indissociables entre le corps et l'esprit.

Un peu de THÉORIE pour éclaircir

En médecine traditionnelle chinoise, cinq organes sont nommés « trésors » parce qu'ils sont chargés d'élaborer, de transformer, de distribuer une énergie nourricière vitale pour assurer une vie optimale. Il s’agit du cœur, des reins, du foie, de la rate-pancréas et du poumon.


Ces mêmes organes abritent des émotions, sentiments, aspects comportementaux spécifiques que l'on appelle « psyché organique » ou « shen ». Chaque organe va être affecté par une émotion particulière, et inversement. Une perturbation émotionnelle va d'abord affecter l'énergie en lien avec le méridien/ organe concerné, puis si cette émotion perdure, reste incomprise, non résolue par l’extériorisation (par exemple par verbalisation, éruption cutanée, diarrhée, etc.), il y aura atteinte organique. Toute émotion excessive, intense, prolongée, qui ne s'évacue pas, ne se transmute pas en énergie externe positive devient pathogène. On appelle cela une « énergie perverse ». Il faut noter à l'inverse qu'un organe en faiblesse, par malnutrition, sédentarité, excès, ou atteint de d’une pathologie, va impacter la vie émotionnelle. Tout est lié.

  • le REIN abrite la volonté, le courage, l'énergie vitale appelée essence, innée, les hautes valeurs morales, la puissance de vie mais aussi la PEUR.  Cet organe est en lien avec la vie et la mort. (Psyché organique appelée le TCHE).
  • le FOIE est en lien avec toute la sphère émotionnelle, la capacité de s'adapter, d'évoluer, de rêver, dormir, créer, inventer, et agir. L’émotion marquante est la COLÈRE. Sa psyché organique est ROUN, Âme éthérée)
  • la RATE-PANCRÉAS est en lien avec la nourriture du corps et de l'esprit, le lien maternel, l'acquisition des connaissances et expériences, la mémorisation, la terre.
    Mais aussi la rumination, les soucis, la nostalgie. Sa psyché, I, concerne la RÉFLEXION.
  • le POUMON est le protecteur et propulseur Qi. Il génère l'instinct de survie, la capacité à se projeter, la défense, la communication, la limite entre soi et l'autre, la peau étant gérée par le poumon. Il est aussi associé à l'agressivité, au repli sur soi jusqu'à la mélancolie et à l'autorité du PÈRE (au sens large et symbolique). Le shen du poumon est le PRO, la TRISTESSE. Il abrite l'âme corporelle qui disparaît avec le corps.
  • le CŒUR, empereur de tous les organes et de toutes les psychés, le Shen des shen.
    Il abrite, nourrit, exprime la personnalité accomplie. Il est la JOIE, l'Amour, le lien profond entre tous les vivants, le feu sacré, la relation au monde. Il est l'INTELLIGENCE. Sa puissance se traduit entre autre par un champ électromagnétique très élevé (5000 fois supérieur à celui du cerveau) qui rayonne sur plusieurs mètres[3].

Tous ces organes sont en perpétuelle recherche d'équilibre, chacun nourrissant ou contrôlant l'autre pour combler les manques ou évacuer les excès. Lorsque l'un d'eux est affecté durablement et profondément, tous seront impactés et difficiles à restaurer. Cela s'est avéré extrêmement marqué dès le premier confinement et s'est particulièrement aggravé depuis.
Les troubles digestifs, musculo-squelettiques, cutanés, les perturbations du sommeil, la baisse de moral et de volonté, la violence physique et verbale, l'irritabilité ont nettement été majorés.
Le shiatsu par sa dimension holistique, traitant le corps et l'âme simultanément, va tenter de restaurer cette libre circulation du Qi , entravée par ces émotions perverses qui vont altérer les fonctions organiques.

Que se passe-t-il à l'heure actuelle avec la Covid 19 ?

Voici ce que nous, praticiens de Shiatsu, avons constaté lors de séances de Shiatsu que nous avons pu proposer depuis le début de la pandémie. Sous nos mains, le profil énergétique et physique a beaucoup changé. L'émotion la plus violente et la plus destructrice en MTC est la peur : elle paralyse tout et retentit sur tous les organes. Et c'est elle que nous avons fréquemment rencontrée, ce que nous n'avions jamais connu ! Voilà les symptômes les plus couramment rencontrés :

  • région lombaire, froide, raide, hyperalgique
  • les méridiens du Rein face interne des jambes sont tendus, douloureux ainsi que son point source, sous le pied très douloureux, ce qui est peu fréquent habituellement hors pathologie.
  • les méridiens de la vessie, à l'arrière des cuisses et jambes et dans le dos sont tendus, douloureux, vides, reflet d'un émotionnel qui ne s'évacue pas.
  • les épaules sont raides, les trapèzes tendus, douloureux, le muscle sterno-cléido-mastoïdien contracté, les mâchoires serrées (encore plus marqués chez les personnes en télé travail du fait de la posture délétère devant l'ordinateur et le manque d'exercices physiques).
  • des insomnies avec angoisses et ruminations
  • un état déprimé, passif, peu combatif (syndrome de glissement)
  • un déficit au niveau de la capacité à analyser les informations, à avoir un avis personnel, une capacité de jugement.
  • un état passif, de personnes « en salle d’attente, apathiques, a-réactive
  • beaucoup de palpitations, essoufflements, dyspnées  qui disparaissent en fin de séance
  • des troubles digestifs (diarrhées, constipation)
  • des troubles compulsifs ou addictifs (nourriture, cannabis, alcool, anxiolytiques)
  • des troubles du comportement, irritabilité.
  • troubles cutanés notamment eczéma, psoriasis et acné.

Tous les shen se sont manifestés aux organes. On constate que l'Axe ShaoYin, rein-cœur, celui de l'Etre debout, physiquement, spirituellement et psychologiquement est en train de s'effondrer.  Le toucher Shiatsu est un formidable outil de détection, d'observation et d'analyse (Setsushin). La place du shiatsu est plus que jamais préventive.

EN PRATIQUE

En MTC la règle est immuable : si l'énergie physique est restaurée, le psychisme suivra. En passant par le corps, c’est l’ensemble de l’être que l’on soigne. La pratique du shiatsu consistera en un long repérage des zones de blocage du Qi : tensions, zones froides, trop molles, vides ou rouges, douloureuses, peu élastiques, etc.

Une longue palpation du Hara permettra de vérifier l'atteinte énergétique des organes et le blocage du diaphragme. Cette palpation concomitante aux pressions permettra de rendre une souplesse à l'abdomen, une meilleure irrigation des organes, de rendre un ventre vivant.
Il y aura des pressions sur la totalité des trajets des méridiens, des pressions prolongées sur des points directement en lien  avec les organes, d'autres plus spécifiquement liés au psychisme. On insistera sur : un travail précis du dos, sur toutes les articulations stimulées en douceur et profondeur, un important travail de la cage thoracique pour gagner en amplitude et augmenter la course du diaphragme.

Beaucoup de frottements des zones bloquées, raides et souvent froides, d'étirement des membres et du dos pour faciliter la circulation énergétique dans les méridiens.
Si le plus long travail sera celui du dos c'est qu'il est incontournable quand la « hotte est chargée », c’est-à-dire quand l'émotionnel déborde : entre les apophyses transverses de la colonne se trouvent des points appelés points SHU, sur la 1ère branche du méridien de la vessie, en regard des ganglions sympathiques donnant un reflet de la qualité et quantité de l'énergie dans les méridiens et organes leur correspondant. Leur travail profond permet de réguler, de redistribuer l'énergie, de la faire circuler harmonieusement. Ce faisant, tous les organes s'en trouvent tonifiés. Ce travail est fondamental pour la fluidité de l'énergie, la souplesse de la colonne et pour la tonification des reins, les plus atteints par la peur (atteinte de l'énergie vitale, baisse des défenses immunitaires, vulnérabilité, vieillissement prématuré, baisse de l'énergie sexuelle, etc.)

De nombreux points particuliers en rapport avec les émotions seront également longuement travaillés. Le travail se finira par la tête, où convergent tous les méridiens Yang (en lien direct avec toute activité sympathique et corticale, pensante) pour obtenir un apaisement total. Yin et yang seront en équilibre ainsi l'équilibre sympathique / parasympathique. Le corps se relâche, le mental s'apaise, la personne à pleinement la sensation d'habiter son corps tout en étant très légère. Par le toucher profond, spécifique au shiatsu, l'information se fait au niveau du cerveau limbique : les émotions s'apaisent, le mental et le cortex sont au repos. Dans cet état de paix profonde des organes, de relâchement musculaire et du mental, les défenses se reconstruisent et la force de vie, le Qi, se vit en pleine conscience. L'être s'appartient, la peur s'en va.

Dans les jours qui suivent une séance le corps exécute son travail d'expulsion des émotions perverses par des pleurs, de la diarrhée, des boutons, de l'eczéma, un besoin d'activité, de la logorrhée....

EXERCICES INDIVIDUELS

Les effets du shiatsu pourront être prolongés à domicile par des exercices simples, le matin en se levant pour mettre l'énergie en mouvement, à répéter plusieurs fois dans la journée surtout si l'on reste assis trop longtemps.  

Appelés MAKKO-HO et préconisés par MASUNAGA autant pour les praticiens en shiatsu que pour leur bénéficiaires, les exercices individuels présentés ci-dessous consistent en tapotements fermes, élastiques et souples le long des méridiens, dans le sens de leur circulation énergétique :

Debout, jambes légèrement écartées, genoux non verrouillés, souple :

  1. avec le poing droit fermé : percussions à partir du creux de l'épaule gauche, descendre face interne du bras jusqu' au bout des doigts puis remonter face externe,
  2. Continuer de l'autre côté, poing gauche sur bras droit.
  3. Puis descendre (toujours poing fermé) le long du sternum en insistant sur le thymus, puis sur l'abdomen dans le sens du péristaltisme  
  4. Se servir des 2 mains pour descendre simultanément face externe des 2 jambes jusqu'aux pieds et remonter faces internes.
  5. percussion avec le dos des mains sur la région lombaire pour tonifier l'énergie des reins (encore plus important en hiver)
  6. continuer les percussions sur les trapèzes et les épaules et terminer par des tapotements énergiques avec le bout des doigts sur la tête et le visage.

Cet exercice très rapide stimule toute la circulation du sang (support matériel du Qi), de l'énergie et des fluides.

En conclusion

Le shiatsu cherche sans cesse à obtenir la fluidité du corps, des énergies, du mental et de la relation au monde, à mettre en harmonie l'interne et l'externe. En aucun cas on ne doit laisser s'installer une émotion perverse hors de proportion qui finit par détruire le corps et l'âme. Par le toucher profond, spécifique au shiatsu, l'information se fait au niveau du cerveau limbique : les émotions s'apaisent, le mental et le cortex sont au repos. Dans cet état de paix profonde des organes, de relâchement musculaire et du mental, les défenses se reconstruisent et la force de vie, le QI, se vit en pleine conscience. L'être s'appartient, la peur s'en va.

Bibliographie

Masanori Okamoto, Précis de Shiatsu Kurétaké. Techniques fondamentales et supérieures. Editions Dangles, 2012.

Shizuto Masunaga, Zen Shiatsu. Comment équilibrer le Yin et le Yang pour une meilleure santé - Guy Trédaniel Editeur, 2014.

Shizuto Masunaga, Shiatsu et Médecine Orientale, Edition Le Courrier du Livre, 2017.

Ryokyu Endo, Tao Shiatsu. Médecine Vitale pour le XXI siècle, Guy Trédaniel Editeur, 1999.

Michael Hammes, Bernard C. Kolter, Atlas illustré d’acupuncture Seirin : Yu-Lin Lian, Chun-Yan Chen, Préface du Professeur Thomas Ots, Editions Könemann, 2000.

Michel Deydier-Bastide, Traité de Psychologie Traditionnelle Chinoise, Edition Désiris, 2006.

Giovanni Maciocia, La Pratique de la Médecine Chinoise, Editions Satas, 2ème édition, 2020

Dr. Manola Souvanlasy Abhay, La Médecine Energétique Chinoise. Un pont entre Orient et occident. - Préface du Dr. Jean-Marc Eyssalet - Edition Dangles, 2010

Yates Suzanne, Tricia Anderson, Shiatsu et grossesse, Edition Testez, 2009.


[1] Le Qi (ou Ki) est considéré en MTC comme l’énergie vitale, la force de vie qui circule dans tout être.

[2] Le Hara est la zone du ventre.

[3] Les travaux du médecin WILLEM EINTOHVEN, en 1903, puis prix Nobel en 1924, Hans BERGER, 1929, étude du champ magnétique du cerveau.