Témoignage d’un médecin praticien ayant une compétence en homéopathie. Dr Bernard Payrau

Avertissement

Les lignes qui composent cette newsletter sont autant de propositions exposant des options comprises en tant que thérapie complémentaire dans la perspective d’une médecine intégrative. L’homéopathie dont l’évaluation est actuellement toujours en cours, ne possède pas de preuves irréfutables de son efficacité. Les propositions ci-dessous ne prétendent pas se substituer aux traitements conventionnels validés, mais complémenter ceux-ci lorsque cela parait judicieux et, le cas échéant, suppléer à une absence de solution conventionnelle bien établie. Et, dans l’intérêt des patients opérer le meilleur choix au temps t de la décision, sans lui imputer de retard.

Entrée en matière médicale classique

Du point de vue d’un médecin de ville, les conséquences de l’épidémie de covid-19 peuvent être classées en deux grandes catégories : les conséquences individuelles chez les personnes ayant contracté la maladie et les répercussions de la crise sanitaire sur la santé physique et psychique des personnes restées indemnes, si l’on peut dire. Le sujet étant vaste, dans cet article je me limiterai à des sujets en rapport avec la maladie covidienne, couramment rencontrés dans ma pratique de cabinet : les premiers symptômes et l’hyperréactivité bronchique. Une lecture de référence au moment où j’écris cet article et qui a contribué à l’information scientifique et médicale en vue de sa rédaction se trouve sur le site de l’Inserm .[1]

Entrée en matière homéopathique

En préambule, deux mots sur la méthode homéopathique au sujet du choix des médicaments prescrits. Les potentiels thérapeutiques d’un médicament à usage homéopathique sont tirés de données toxicologiques et observationnelles. Ces dernières sont issues de leur prescription au cours de ces deux derniers siècles. Les médicaments homéopathiques sont appariés, non pas à un nom de maladie, mais au tableau clinique spécifique présenté par le patient. Et si une maladie est capable de se présenter sous des aspects parfois assez divers, que le médecin nomme forme clinique, c’est à chacune de celles-ci que s’adresse tel ou tel médicament homéopathique. Durant une vague épidémique, tout le monde ne fait pas la même grippe quant aux symptômes. Qui aura des céphalées dominant le tableau, d’autres des myalgies, une fièvre élevée ou à minima. Il en est de même pour la covid-19 et c’est à ces deux impératifs nommés similitude (l’appariement évoqué plus haut) et individualisation (ajustement à la forme clinique) que répond la prescription homéopathique. S’y s’ajoute l’infinitésimalité, en réponse au constat des homéopathes praticiens historiques, que les substances choisies sur le principe de similitude développent le plus souvent leurs effets thérapeutiques à la mesure de leur dilution.

Intérêt pour l’homéopathie, intérêt de l’homéopathie dans le domaine des infections relatives aux voies aériennes.

Quelques exemples donneront une idée des réponses à cette question. Si en France la discussion est d’une actualité brûlante avec le déremboursement tout-récent de l’homéopathie, la question de l’intérêt que l’homéopathie peut avoir n’est pas aussi simple à trancher que certains se l’imaginent.

De nombreux écrits médicaux montrent l’intérêt qui lui est porté dans le domaine de la maladie et de la santé. Dans des revues médicales homéopathiques certes, mais pas seulement, et parmi les nombreux exemples pouvant être fournis, j’en présenterai deux.

  • En pédiatrie, une thèse de Doctorat en Pharmacie soutenue à l’Université de Lorraine en 2015 a examiné la place de l’homéopathie au sein des traitements de la bronchiolite du nourrisson.[2]
  • Il en est de même avec une thèse de Médecine Vétérinaire soutenue à Lyon en 2011, qui aborde l’apport de l’homéopathie dans le traitement des bronchopneumopathies en élevage bovin.[3]

Les esprits peut-être moins échauffés qu’en médecine humaine y concluent que diverses études existent, et en nombre non négligeable… mais que les résultats d’études comparables sont souvent divergents. Reconnaissant implicitement qu’il n’est aucune convergence pour conclure à son inefficacité.

Ainsi s’opposent deux constats. Le premier est l’absence de preuves incontestables de l’efficacité de l’homéopathie. Le second est que ses utilisateurs sont toujours aussi nombreux et convaincus de la justesse de leur position. Ce second point paraît d’autant plus interpellant lorsqu’il s’agit d’éleveurs et de vétérinaires responsables d’élevages bovins dans lesquels la rentabilité dépend de l’efficacité des soins. Et que la question de l’effet placebo y trouve difficilement une place.

En pratique : apport de l’homéopathie dans le traitement de la covid-19

Parmi les nombreux ouvrages consacrés au sujet, pour la documentation homéopathique de ce chapitre et les suivants, j’ai sélectionné les articles et livres parmi les auteurs qui me sont les plus chers.[4] Et, au fur et à mesure des propositions thérapeutiques, je ferai en sorte d’étayer mon propos avec les publications ayant un rapport avec le sujet, qu’offre la littérature mondiale. Pour rendre plus fluide une première lecture, les détails de certaines questions sont développés en annexe et accompagnés de leurs références bibliographiques.

Ainsi, la question de l’évaluation de la prescription de l’homéopathie dans les infections broncho-pulmonaires ne date pas d’hier. Deux études, l’une réalisée en 1977 sur l’encombrement bronchique en milieu chirurgical, l’autre en 2005 sur les infections graves traitées en soins intensifs, illustrent bien ce point (annexe 1).

1- En première phase de la covid-19

Les tout premiers symptômes

L’infection à SARS-CoV-2 est, au début, très similaire aux syndromes grippaux, en dehors des troubles du goût et de l’odorat qui sont ici beaucoup plus fréquents. Les éléments habituels du tableau clinique, essentiels pour la prescription du médicament homéopathique sont :  fièvre en principe supérieure à 38 °C, frissons, maux de tête, courbatures ou douleurs musculaires (myalgies), fatigue intense. S’y ajoutent des manifestations respiratoires : quintes de toux sèche, difficultés respiratoires, douleurs dans la poitrine qui peuvent persister longtemps. Du point de vue de l’évolutivité, une des caractéristiques de cette maladie est aussi l’inhabituelle fluctuation des symptômes avec des malades qui passent par des hauts des bas d’un jour à l’autre.

En matière d’évolutivité, ce tableau clinique s’est aussi montré variable au fil des mois écoulés. C’est particulièrement le cas des tout premiers symptômes de la maladie qui, au début de l’épidémie, pourtant étaient assez stéréotypés. Le cas de l’anosmie (perte de l’odorat), repère diagnostique clinique référentiel des débuts, n’a plus fait recette pendant quelques semaines et réapparaît dans les formes actuelles. Si bien que le tableau initial peut être très bâtard passant pour une simple rhino-pharyngite à minima que seul un prélèvement nasopharyngé réalisé de principe permet de rapporter au coronavirus 19.

L’homéopathie a toujours eu des réponses à la rhino-pharyngite banale au bénéfice des grands, et plus encore des petits dont les complications sont souvent évitées par ces traitements. Nombreuses sont les mères de famille qui le savent et le disent autour d’elles. Et j’ai eu le bonheur de voir revenir à ma consultation d’anciennes petites filles, que l’homéopathie avait tirées d’affaire dans le temps, me conduisant leur propre enfant pour les mêmes pathologies.

Alors, que prescrire, que prendre au tout début ?

Pyrogenium

Grand classique de l’homéopathie dans les maladies infectieuses, il peut être utilisé presque systématiquement au début de toute affection aiguë du rhino-pharynx, fébrile ou non. Son action est locale et générale. Dans le premier cas, elle s’oppose à la surinfection. Sur le plan général elle fait régresser la fièvre et les symptômes pénibles d’accompagnement des syndromes fébriles.

Sérum de Yersin

Ce médicament est indiqué dans les infections des voies aériennes inférieures avec un risque évolutif de broncho-pneumopathie grave. Il est donc donné à titre prophylactique pour une prévention automno-hivernale, notamment chez des personnes fragiles sur le plan pneumologique. Il l’est aussi au tout début des symptômes, lors des épidémies au cours desquelles le risque de bronchopneumopathie est notable. Ce qui est le cas de la Covid-19. Des résultats encourageants émergent d’une courte étude interventionnelle rétrospective réalisée dans le cadre du Centre de Santé Saint Jacques (Paris) lors de la première phase épidémique entre Mars et Juin 2020.[5]

Mercurius solubilis

Rhino-pharyngite virale classique avec risque de surinfection bactérienne. Associant une rhinorrhée antérieure irritante, claire au début, évoluant vers des sécrétions plus épaisses et colorées, et un mal de gorge accompagné parfois de douleurs d’oreilles. L’état général est pénible comportant des frissons à fleur de peau très remarquables, une fatigue et une fièvre souvent accompagnée de sueurs nocturnes. Le contexte climatique de froid humide peut être une indication supplémentaire au choix de ce médicament.

Phytolacca decandra 

Pharyngite aigue (mal de gorge) irradiant vers les oreilles et réaction ganglionnaire palpable au cou. Fréquente évolution de l’inflammation muqueuse vers les voies aériennes inférieures. Fatigue profonde et myalgies (douleurs musculaires). Comme pour Mercurius solubilis, le climat froid et humide semble favoriser le déclenchement de cette forme clinique.

Bryonia alba

Aux stades initiaux, la maladie se caractérise par des céphalées violentes incitant à rester immobile, car très intensifiées par tout mouvement. L’état fébrile accompagné d’une sécheresse de toutes les muqueuses, notamment de la bouche qui engendre une soif vive. Le froid humide est parfois une causalité ayant présidé au déclenchement du syndrome.

Pour plus de détails sur les médicaments homéopathiques, annexe 2.

2- En deuxième phase : l’hyperréactivité bronchique de la covid-19.

L’infection respiratoire d’origine virale

Les classiques de l’infection respiratoire virale par le coronavirus 19 sont : un certain degré de fièvre et surtout de la toux. Comme avec de nombreux virus à polarité respiratoire, les bronches développent une hyperréactivité associée à un œdème et une hypersécrétion. Cette association est source d’encombrement des bronches, surtout celles de petit calibre. En résultent des sibilances (sifflements respiratoires), de la toux, de la dyspnée (gêne respiratoire). Les spécificités de cette toux d’hyperréactivité sont d’être spasmodique, souvent nocturne ou provoquée par le mouvement, l’excitation, les rires, les pleurs, les émotions en général. Et face à cette situation clinique, dans le cas général la règle établie depuis quelques années est l’abstention a priori de toute antibiothérapie.[6] [7]

L’usage des médicaments homéopathiques cités plus bas repose historiquement sur l’expérience des médecins confrontés aux infections bronchopulmonaires avant l’avènement des antibiotiques. Elle s’est enrichie ensuite de celle acquise en traitant bronchites d’adultes et bronchiolites infantiles que le patient soit avec ou sans antibiotique. Pour ne pas se perdre dans les méandres de l’homéopathie riche de nombreux médicaments utiles dans les infections des voies aériennes inférieures (VAI), j’en ai choisi quelques-uns bien connus des habitués de l’homéopathie.

Une liste complémentaire d'études relatives aux médicaments homéopathiques dans les infections des voies aériennes supérieures et inférieures se trouve en annexe 5.

La toux

Courte revue des principaux médicaments homéopathiques répondant aux principales formes cliniques des manifestations respiratoires de la covid-19 dans ses formes non graves. En particulier celles que j’ai rencontrées dans ma pratique en 2020.

Nux vomica

Toux sèche accompagnée d’une sensation de constriction. Les facteurs déclenchants ou aggravants de cette toux sont l’effort physique, l’air froid respiré, le tabac.

Cuprum metallicum

Toux spasmodique irrépressible faite de longs accès au cours desquels s’observe fréquemment une diffusion des spasmes aux muscles squelettiques avec tendance aux vomissements. Un détail remarquable : boire quelques gorgées d’eau froide calme notablement la toux pour un assez long moment.

Bryonia alba

Toux sèche et douloureuse qui aggrave parfois une céphalée souvent apparue au tout début. Elle est le reflet de l’hyperréactivité bronchique. Ainsi que des quintes en respirant de l’air chaud en venant du froid, telle cette toux difficile à maitriser que l’on entend l’hiver à l’arrivée de certaines personnes dans une salle de spectacle.

Spongia

Toux sèche, incessante, rauque avec enrouement. Toux soulagée, contrairement à celle répondant à Cuprum, par une boisson chaude.

Ipeca

Ce médicament peut être indiqué aux deux temps de l’infection virale des VAI :  celui de la toux sèche très spasmodique et celui de la toux productive (grasse). Un certain degré d’encombrement bronchique est alors habituel. Qu’elle soit sèche ou productive, la toux s’accompagne souvent de nausées.

Lachesis mutus

La toux est marquée par une très grande hyperréactivité bronchique, générant une toux sèche, très spasmodique et suffocante. Elle produit une sensation d’étouffement qui peut devenir rapidement angoissante. Souvent, une sensation de pression sur le thorax et le larynx rend intolérable toute striction du cou ou du thorax.

La prise précoce de ce médicament à l’apparition des premières manifestations de mal-être et d’anxiété, peut apporter un soulagement spectaculaire. Les tout premiers indicateurs cliniques sont les manifestations exprimées de façon démonstrative d’intolérance à toute constriction (vêtement trop près du corps, élastique du soutien-gorge, ou encolure un tant soit peu serrée) ou à la chaleur confinée.

Pour plus de détails sur les médicaments homéopathiques, annexe 3.

Conclusion

Cet exposé tend à réaliser la synthèse des connaissances sur la Covid-19 en tant que maladie et de ce que la prescription homéopathique est susceptible d’apporter dans la prise en charge ambulatoire de ses formes non graves. La connaissance fine que les spécialistes de l’homéopathie ont de leur thésaurus dépasse largement le choix proposé ici et cette richesse permettrait d’entrer dans des subtilités qui ne sont pas à propos dans cette newsletter.

Certains médicaments homéopathiques méritent cependant d’être cités pour leur capacité à rendre de grands services dans des situations plus ponctuelles. A titre d’information additionnelle, voici quelques médicaments homéopathiques d’usage bien établi (plus de détails en annexe 4) : Antimonium tartaricum, médicament d’encombrement bronchique dominant ; Arsenicum album étudié en Inde à l’occasion de l’épidémie H1N1 et sa distribution à 38 millions de personnes en prévention de la covid-19 [8] ; Phosphorus qui été tant utilisé dans bronchopneumopathies avant l’avènement de l’antibiothérapie et qui dans des formes modérées de covid-19, a régulièrement soulagé les sensations persistantes, parfois depuis plusieurs mois, de dyspnée post-covidienne.

Parmi tant d’autres, deux publications permettent d’affiner la compréhension des ultra-faibles doses en thérapeutique[9] ainsi que la réflexion qui s’impose dans le rôle respectif de la thérapeutique classique et de l’homéopathie dans la gestion des maladies infectieuses.[10] Et cette réflexion est loin d’être dénuée d’intérêt.

Si l’apparition de l’antibiothérapie a révolutionné le cours des maladies infectieuses dans leur dimension bactérienne car, à quelques exceptions près elles ont été majoritairement bien jugulées les virus ont laissé l’humanité assez démunie. L’irruption du coronavirus 19 en a fait la démonstration et a l’a placée dans une situation comparable à celle des temps antérieurs à l’antibiothérapie. Sans faire de passéisme, s’inspirer des solutions en vigueur de cette époque n’est peut-être pas inutile.[11] Ce qui n’interdit pas pour autant d’innover avec les moyens contemporains, ni même de travailler à ceux du futur.


Bibliographie

[1] Coronavirus et covid-19. Du simple rhume au syndrome respiratoire aigu sévère. SARS-CoV-2/covid-19 — Point sur les connaissances, novembre 2020. Inserm, Information en santé.   https://www.inserm.fr/information-en-sante/dossiers-information/coronavirus-sars-cov-et-mers-cov Consulté le 21 décembre 2020

[2] J Mayer. Place de la kinésithérapie respiratoire dans la bronchiolite du nourrisson. 

Thèse pour obtenir le Diplôme d’État de Docteur en Pharmacie. Université de Lorraine, Faculté de Pharmacie. Année universitaire 2014-2015.

[3] Pratiques de médecines alternatives en élevage bovin français. Delphine Jeune. Thèse pour obtenir le grade de Docteur Vétérinaire. Université Claude-Bernard Lyon I (Médecine-Pharmacie) 15 décembre 2011.

[4] M Aubin et Y Saint-Jean in Pratique Homéopathique en gériatrie. Les Entretiens du CEDH ; Le Centre d’Études et de Documentation homéopathiques ; Ed. Lyon.

D Demarque. M Aubin. Pratique Homéopathique en médecine infantile. Les Entretiens du CEDH ; Le Centre d’Études et de Documentation homéopathiques, 1975 ; Ed. Lyon.

B Poitevin. Asthme : la thérapeutique homéopathique (3e partie). La Revue d’Homéopathie 2014 ; 5 : 2–12

[5] P Laville. Étude descriptive rétrospective d’une cohorte de 16 patients suspects de COVID-19. La Revue d’Homéopathie sous presse

[6] Kimberly L Tackett, Aaron Atkins. Evidence-based acute bronchitis therapy. J Pharm Pract. 2012 Dec;25(6):586-90. doi : 10.1177/0897190012460826. Epub 2012 Oct 16.

[7] Principes généraux et conseils de prescription des antibiotiques en premier recours. Recommandation de bonne pratique — HAS. Mis en ligne le 24 févr. 2014  https://www.has-sante.fr/jcms/c_1723138/fr/principes-generaux-et-conseils-de-prescription-des-antibiotiques-en-premier-recours Accédé le 22 décembre 2020

[8] Homeopathic drug given to half of Gujarat population since March. Business Standard Special on Corona virus. Press Trust of India |  Ahmedabad  Last Updated at August 23, 2020 16:06 IST.https://www.business-standard.com/article/current-affairs/homeopathic-drug-given-to-half-of-gujarat-population-since-march-120082300476_1.html Consulté le 4 janvier 2021

[9] P Bellavite, R Ortolani, F Pontarollo, V Piasere, G Benato, A Conforti. Immunology and Homeopathy. 4. Clinical Studies—Part 1. Evid Based Complement Alternat Med. 2006 Sep; 3(3): 293–301. Published online 2006 Jul 5.

[10] R Varanasi, D Nayak. Homeopathy in the management of infectious diseases: different facets of its use and implications for the future. Indian Journal of Research; Vol. 14 (2) April-June 2020

[11] Ecole des Hautes Etudes en Sciences Sociales. Carnets : La peste et les promesses de la microbiologie MA Duarte da Silva Publié le : 25 novembre 2020 https://www.ehess.fr/fr/carnet/coronavirus/peste-et-promesses-microbiologie Consulté le 3 janvier 2021