Avez-vous pris connaissance de l'Appel de Montpellier ?

Co-signé par plusieurs structures impliquées dans la promotion d'une médecine intégrative, sûre et efficace.

Présenté pour la premier fois en mars 2019 lors du congrès ICEPS, cet appel est maintenant en ligne. Sur cette page, vous êtes invités à vous exprimer le sujet.

Appel de Montpellier, à l'attention des autorités publiques françaises et européennes.


Compte tenu :

  • de la Stratégie Nationale de Santé 2018-2022 demandant à évaluer les interventions non médicamenteuses (INM),
  • de la stratégie de l’OMS 2014-2023 pour la médecine traditionnelle et les médecines complémentaires impliquant la France,
  • des rapports de l’équipe INSERM du Professeur Bruno Falissard depuis 2011 pointant le manque d’études de qualité dans le secteur,
  • des carences de la base de données américaine Pubmed sur les études évaluant les INM,
  • des résultats de l’enquête des Plateforme CEPS – CUMIC - GETCOP en 2019 montrant l’hétérogénéité des actions préventives et thérapeutiques ne relevant pas des domaines des médicaments, des dispositifs médicaux et des chirurgies,
  • des informations imprécises sur les INM, sur leurs professionnels et sur les structures de médecine intégrative,
  • de l’inégalité d’accès aux INM et à leurs professionnels,
  • des risques individuels de non observance aux traitements biomédicaux autorisés et des risques d’interaction de ces derniers avec des INM,
  • de l’impact environnemental des produits biotechnologiques de santé sur l’ensemble de leur cycle de vie,
  • des recommandations de la HAS sur la décision partagée et la prise en compte de l’expérience des patients dans l’évaluation de la
    pertinence des soins,
  • de l’absence nationale, européenne ou internationale d’un paradigme consensuel d’évaluation des INM,
  • des demandes des professionnels de santé et des patients d’une information claire et transparente sur les pratiques et sur les praticiens spécialisés dans la médecine intégrative et/ou les INM,
  • de l’absence d’un institut national et/ou européen spécialisé dans les INM comme par exemple aux USA avec le NCCIH depuis 1998,
  • de la volonté des professionnels des INM et de la médecine intégrative d’inscrire leur pratique dans une approche scientifique rigoureuse,
  • des besoins de formation de tous les professionnels de santé sur les INM,
  • de la mutation du système de santé vers plus de prévention et plus de responsabilisation des usagers face aux maladies chroniques et au vieillissement en bonne santé,
  • de la liberté de choix de soin en France comme en Europe,
  • de l’enquête 2018 sur le mal-être au travail des professionnels de santé français,
  • du contexte de maîtrise des dépenses de santé,
  • du mouvement FakeMedecine pouvant faire l’amalgame entre les pratiques de soins et de prévention efficaces/pertinentes et les pratiques dangereuses/sectaires,
  • des conclusions du programme européen de recherche CAMBrella en 2012 indiquant l’absence de réglementation en France sur les thérapies complémentaires.

Nous interpellons les autorités publiques françaises et Européennes à penser la place des thérapies complémentaires et/ou les interventions non médicamenteuses au sein de notre système de santé, à organiser leur évaluation, leur développement et leur régulation.

Signataires :

  • Le Groupe d'Evaluation des Thérapies Complémentaires Personnalisées
  • la Plateforme CEPS
  • le Collège Universitaire des Thérapies Complémentaires et de la Médecine Intégrative,
  • le Comité pour le Développement Durable en Santé,
  • l'Observatoire des Médecines Non-Conventionnelles
  • le Centre de Recherche en Épidémiologie et Santé des Populations INSERM U1018